Partisan ou détracteur de la réserve héréditaire, n'oublions pas qu'elle a vocation d'assurer pour chaque héritier, en l'occurrence des enfants, une protection contre tout abus parental, pression, manipulation ou emportement affectif en réservant à chacun une part de ce possédait leur père ou leur mère à leur décès.

Au-delà de la privation matérielle, tout enfant déshérité subit une blessure morale. 

Cette blessure est d'autant plus violente dans le cas de la succession de Jean-Philippe Smet qu'elle affecte spécifiquement les enfants des premiers lits.

En effet, si la loi californienne venait à s'appliquer, les enfants "du dernier lit" seront privilégiés puisque les seuls à bénéficier de tout ce que leur père possédait à son décès.

Un exemple inattendu de privation familiale qui nous vient des USA. En l'état, il ne concerne que celui qui a eu les moyens de s'expatrier. Les familles françaises souhaiteront-elles adopter ce modèle ? 

Avant de foncer tête baissée dans cette aventure que beaucoup pensent comme un progrès parce que ce qui nous vient d'outre atlantique est toujours meilleur, devraient y réfléchir. L'occasion nous est donnée depuis la disparition "d'une idole des jeunes" devenus moins jeunes qui verront eux aussi s'ouvrir leur succession.